Document

• Auteur(s)Keller, Johann Balthasar
• Auteur Années1638-1702
• Titre"Après vous avoir asseuré de mes très humbles respects et obéyssance..."
• Destinataire[Rohan-Chabot, Jeanne Pélagie de, Princesse d’Épinay (d. 1698)]
• Date et lieu de création17 mai 1693; Douai
• Langue(s)fre

Publication, distribution

• Contexte-intertexteCette lettre autographe est écrite quatre années avant la nomination de Jean-Balthasar Keller au poste prestigieux de commissaire général des fontes de l’artillerie du roi et inspecteur de la grande fonderie de l’arsenal à Paris (1697). En 1693, la même année que la lettre donc, il est le premier à fondre en une seule coulée une statue équestre de Louis XIV, sur un modèle de François Girardon, ce qui lui valut le titre de commissaire général des fontes de France.
  La présente lettre est adressée à Jeanne Pélagie de Rohan-Chabot, princesse d’Épinay, seconde épouse de Guillaume II de Melun, prince d’Épinay et prévôt de Douai (mariage le 11 avril 1668). La première épouse du prince d’Épinay, Anne de Béthune, qui mourut en couches le 14 septembre 1666, serait venue à Douai le 3 novembre 1665, afin de repasser le bail du moulin de la Prairie. Ainsi pouvons-nous supposer qu’il s’agit du même moulin qui oppose Keller à Caron dans la lettre de 1693. La princesse d’Épinay meurt le 18 août 1698 à Versailles.
  
  cf. :
  
  - Félix Brassard, Histoire du château & de la chatellenie de Douai, des fiefs, terres et seigneuries tenus du souverain de cette ville, depuis le Xe siècle jusqu'en 1789, avec de nombreux renseignements généalogiques et héraldiques, tirés des chartes et des sceaux : la féodalité dans le Nord de la France, Douai, Crépin, 1877, vol. 1, pp. 428-432 ;
  - Société d’économie sociale, La Réforme sociale, Paris, Bureaux de la Réforme sociale, 1891/7, p. 513.
  
  Cette lettre autographe de 1693 peut être associée à une autre lettre autographe signée adressée à la princesse d’Épinay, de Paris, le 2 novembre 1690, dans laquelle Johann-Balthasar Keller lui demande la permission de continuer à faire travailler le moulin qu’il a fait faire non loin de la fonderie de Douai « pour laver et raffiner les menus métaux qui se trouvent dans les terres de ladite fonderie. » cf. Catalogue de la précieuse collection d’autographes composant le cabinet de M. Alfred Bovet, séries VII, VIII, IX et X…. La vente aura lieu à Paris les 23, 24 et 25 juin 1885, Paris, E. Charavay, 1885, p. 705 : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb36531906g (BNF)

Edition

Description matérielle

• TypeManuscript
• CollationUn bi-feuillet [2 fols/4pp.], chaque fol. 207 x 224 mm. Pas d’adresse, ni de sceau. Le texte est écrit sur l’ensemble des trois premières pages, sur la quatrième page figure la mention « Lettres de M. de Keller », écrite d’une autre main que Keller. Mention allographe [‘Quatorze [...] cent Soixante-neuf ?] au fol. 1r.

Remarques

• RésuméLettre autographe signée que Jean-Balthasar Keller écrit de Douai, où il occupe le poste de directeur de la fonderie de cette ville avec son frère Jean-Jacques [Johann Jakob] (1635-1700) afin de répondre à Jeanne Pélagie de Rohan-Chabot, princesse d’Épinay, au sujet d’une plainte d’un certain M. Caron, fermier de la banalité de la destinatrice (c’est donc lui qui est en charge de percevoir les redevances de la part des féaux). Caron assure que le moulin construit par Keller pour la fonderie détourne les eaux du moulin banal. Keller se défend en invoquant un acte de malhonnêteté dudit Caron qui, selon lui, n’a pour seul but que d’empêcher le service au roi, alors que les problèmes du moulin banal ne sont dus selon lui qu’à un manque d’entretien de la part du fermier. Il en appelle au témoignage de Monsieur de Mesgrigny (Jean de Mesgrigny est ingénieur militaire, proche de Vauban, et au moment de l’écriture de la lettre, lieutenant-général des armées du roi) et est prêt à répondre au procès que Caron pourrait lui faire : selon Keller, son moulin apporte plus d’avantages que de préjudices au moulin banal.
• AnnotationNotice réalisée par Eric Monin
• BibliographieF. O. Pestalozzi, Zwei Zürcher im Dienste des « Roi Soleil », Joh. Jakob und Joh. Balthasar Keller, Zürich, Fäsi & Beer, 1905 ;
  
  Agnès Magnien, « Les bronzes “Keller” », in Bulletin de la Société de l’histoire de l’art français, 1996, pp. 37-63 ;
  
  Philippe Cros, « Bronzes français du Grand Siècle », in L’estampille – L’objet d’art, 2000, n° 344, pp. 50-57.

Identification

• ConstellationManuscrits Autographes
• PID1592
• Cotems. Bodmer K-9.1