Constellation Manuscrits Autographes
[Fragment du poème Jeunesse : "II-Sonnet" – "III-Vingt ans" – "IV"]
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Manuscrit autographe non signé des trois dernières parties du poème Jeunesse. Seul manuscrit connu de ces fragments d'Illuminations.
Author: | Rimbaud, Jean-Arthur |
Title: | [Fragment du poème Jeunesse : "II-Sonnet" – "III-Vingt ans" – "IV"] |
Language: | French |
No of scans: | 2 |
Type: | Manuscript |
Document
- AuthorsRimbaud, Jean-Arthur
- Author Years1854-1891
- Title[Fragment du poème Jeunesse : "II-Sonnet" – "III-Vingt ans" – "IV"]
- Event Date Place[1874?]
- Language(s)fre
Publication, distribution
- Context-IntertextPour une analyse détaillée du rapport intertextuel de la première pièce du manuscrit "II-Sonnet" au poème de Verlaine "Invocation", cf. Murphy Steve, "Jeunesse II (Sonnet): De Verlaine à l'utopie", in Stratégies de Rimbaud, Champion, Paris, 2009, pp. 463-500.
Edition
Description material
- TypeManuscript
- CollationUn feuillet simple de papier blanc non-vergé, c. 200 x 150 mm, identique au papier d’autres manuscrits d’Illuminations : "Veillées I, II" (BNF ms. NAF 14123, fol. 18), "Nocturne vulgaire", "Marine", "Fête d’hiver "(BNF ms. NAF 14123, fols 21-22), "Solde", "Fairy", "Guerre" (BNF ms. NAF 14124, fols 1, 2 et 4) et "Promontoire" (Musée-Bibliothèque Arthur Rimbaud de Charleville-Mézières ms. AR 280-54). Pertes de papier dues à l’usure, principalement sur la longueur du feuillet et à l’angle supérieur droit du recto. Eléments de restauration visibles sur les côtés (bandelettes de papier collées au verso). Traces d’une pliure médiane horizontale. Résidu d’un caractère imprimé («é» en miroir sur papier jaune) collé au verso lors de la fabrication du papier(?).
Textes écrits à l’encre noire brunie, au cours d’au moins deux campagnes de rédaction. Les indications de titres « Sonnet » et « Vingt ans. » sont autographes. La numérotation en chiffres romains est probablement autographe et postérieure à l’inscription des titres. Ratures et corrections sont autographes. Dans la première pièce "II-Sonnet", le premier mot, «Homme», est souligné par l’auteur. A la deuxième ligne, «o» surcharge «oh» ; à la huitième ligne, le c de «ce» surcharge le l de «le»; à la onzième ligne, le signe «+» semble correspondre à un tiret barré entre «succès» et «une» ; à la onzième ligne également, les trois premières lettres de «raison» surchargent les quatre premières lettres de «logi[que]» ; à la douzième ligne, le mot écrit entre «fraternelle» et «discrète» peut se lire «et» ou «est», selon quelle lettre surcharge l’autre; à la treizième ligne, les trois premières lettres de «force» surchargent les trois premières lettres de «dan[se ?]» ; à la treizième ligne également, le mot «les» a été biffé entre «droit» et «réfléchissent». Pas de correction ni de rature dans la seconde pièce "III-Vingt ans". Dans la troisième pièce "IV" : à la troisième ligne, la lettre t de «te» surcharge un début de lettre non-identifiée ; à la sixième ligne, le dernier e de «rêveusement» a été retracé par l’auteur.
Indices de mise en page par l’auteur : Rimbaud avait placé au-dessus du texte de "II-Sonnet" un trait de séparation centré, sans doute avant que ne soient inscrits le titre et le chiffre romain II. Entre "II-Sonnet" et "III-Vingt ans", Rimbaud a dans un premier temps tracé un trait centré, identique à celui situé au-dessus de la première pièce, puis un second plus long, qu’il a ensuite biffé dans son entier. Le troisième texte n’est précédé d’aucun trait de séparation et ne porte pas de titre, si ce n’est le chiffre romain IV qui l’inscrit avec les textes précédents dans une série que les éditeurs de Rimbaud rangent sous le titre général de "Jeunesse", rajouté par Rimbaud au-dessus d’une pièce intitulée "I-Dimanche", conservée sur un feuillet de papier bleu découpé par l’auteur (BNF ms NAF 14124, fol. 3). Il n’est, dans l’absolu, pas impossible que le ms. Bodmer puisse faire suite à "Fairy-I" (BNF ms NAF 14124, fol. 2), conservé sur un autre feuillet de papier blanc, de même nature que celui-ci, et découpé par Rimbaud. Un troisième trait de séparation centré, semblable aux deux premiers, est placé en-dessous du troisième texte du feuillet. Comme l’a démontré André Guyaux, la disposition de la première pièce "II-Sonnet" sur quatorze lignes est à mettre en rapport avec la forme traditionnelle du sonnet, en quatorze vers.
Diverses interventions allographes, au crayon de papier. Elles semblent se regrouper selon trois catégories, classées par ordre croissant de probabilité : 1) Traces d’un programme éditorial inabouti, à mettre sur le compte du premier directeur de la revue La Vogue ; 2) Indications relatives à l’édition originale du texte par Léon Vanier en 1895 et 3) Indications de libraire.
1) Certains éléments allographes du manuscrit, si l’on considère qu’ils sont de la main de Léo D’Orfer, pourraient relever du projet éditorial mis sur pied par celui-ci lors de la publication des manuscrits d’Illuminations dans les numéros 5 à 9 de la revue La Vogue en 1886 et partiellement avorté suite à son départ, après la parution du numéro 6. Il s’agit du chiffre 5 écrit à l’angle supérieur gauche du recto, correspondant à une foliotation se retrouvant sur d’autres manuscrits édités ensuite par la revue, mais sans que cet ordre soit tout le temps respecté [cf. Remarque générale, point 1] ; auquel s’ajoute peut-être, s’il ne s’agit pas de la main de Léon Vanier, l’inscription «Illuminations», à l’angle supérieur gauche du recto, rattachant le feuillet à l’ensemble du recueil [cf. rubrique Remarque générale, point 2] et enfin le rappel de titre « Veillées » à droite du chiffre romain IV, un fait unique dans les manuscrits d’Illuminations [cf. rubrique Remarque générale, point 3]. André Guyaux et Aurélia Cervoni, derniers éditeurs des Œuvres compètes (Pléiade, Gallimard, 2009) indiquent toutefois que « le mot Veillées au crayon est d’une main qui pourrait être celle de Rimbaud » (p. 984).
2) Indications de typographe relatives à l’édition originale du manuscrit, par Léon Vanier en 1895 : dans l’hypothèse où il ne s’agit pas de la main de Léo D’Orfer, l’indication «Illuminations» à l’angle supérieur gauche du recto, au crayon de papier et en tout cas «- cap. 8», inscrit au crayon de papier à droite des titres « Sonnet » et « Vingt ans. », correspondant à la taille de police employée pour la première édition du manuscrit dans RIMBAUD, Arthur, Poésies Complètes. Avec préface de Paul Verlaine et notes de l’éditeur, Léon Vanier, Paris, 1895, pp. 125-127.
3) Indications de libraire : le nombre 139, inscrit au crayon de papier à l’angle inférieur gauche du feuillet est de la main du libraire viennois Heinrich Hinterberger. Il renvoie au numéro de ce manuscrit dans la liste tapuscrite que Stefan Zweig fit parvenir par son intermédiaire à Martin Bodmer lors de la vente de sa collection en 1936.
Remarques
- General NotesL’analyse des éléments allographes du manuscrit Bodmer a conduit à la comparaison de ces écritures avec celle de plusieurs lettres autographes de Léo D’Orfer à Stéphane Mallarmé, conservées à la Bibliothèque Littéraire Jacques Doucet sous les cotes MVL 2624 à 2631 : BLJD. La correspondance des graphies paraît envisageable. Ainsi, par exemple, la terminaison caractéristique «-es» du mot «Veillées» inscrit au crayon de papier sur le manuscrit Bodmer se retrouve à l’identique dans celle de «Poëtes» au verso d’une lettre de D’Orfer à Mallarmé: BLJD. Bien que son rôle ait été minimisé par ses successeurs, Marius Pouget dit Léo D’Orfer (1859-1924) fut le premier éditeur d’Illuminations pour la revue La Vogue, qu’il fonda en 1886 avec Gustave Kahn. Les numéros 5 et 6, où apparaissent pour la première fois les poèmes d’Illuminations conservés dans le ms. NAF 14123 de la Bibliothèque Nationale de France (GALLICA), furent réalisés sous sa direction. Ayant quitté le projet en cours de route et emporté avec lui plusieurs manuscrits inédits, dont le ms. Bodmer, la tâche de mettre en ordre les feuillets épars encore à paraître incomba à partir du numéro 7 à Félix Fénéon (1861-1944), qui put laisser supposer par la suite qu’il avait réalisé la mise en ordre de l’ensemble des poèmes. Cependant, des éléments du programme éditorial mis en place par D’Orfer semblent subsister sur des manuscrits demeurés entre les mains de ses successeurs à La Vogue et sur des manuscrits que D’Orfer emporta avec lui, dont le ms. Bodmer.
1) La foliotation de D’Orfer. Le chiffre 5, inscrit au crayon de papier à l’angle supérieur gauche du ms. Bodmer paraît similaire à celui qui se trouve entouré sur le fol. 1r du poème "Nous sommes tes grands parents..." de l’ancienne collection Berès, publié en troisième position dans le numéro 7 de La Vogue, ou encore à celui souligné à l’angle supérieur gauche du poème "Michel et Christine" de l’ancienne collection Berès, publié en quatrième position du numéro 8 (cf. les reproductions dans Murphy 2006). Cette foliotation, que la comparaison des écritures permet d’attribuer à D’Orfer, se retrouve sur le recto (généralement en marge supérieure) des manuscrits suivants, tous vendus par Gustave Kahn après leur publication :
- le chiffre 1 entouré pour "Chanson de la plus haute tour" (ms. de la collection Jean Bonna, repr. Graham 2008, p. 13), publié en première position du numéro 7 de La Vogue ;
- [probablement le chiffre 2 (?) entouré sur le manuscrit non localisé et jamais reproduit d’"Eternité", de l’ancienne collection Berès, publié en quatrième position du n°7] ;
- le chiffre 3 entouré pour "Qu’est-ce pour nous, Mon Cœur..." (ms. ancienne collection Berès, repr. Murphy 2006), publié en cinquième position dans le n°7 ;
- le chiffre 4 entouré pour "Age d’or" (ms. ancienne collection Berès, repr. Murphy 2006) publié en seconde position dans le n°7 ;
- les chiffres 5, 6 et 7 entourés (en marge latérale) pour chacun des fols de "Nous sommes tes grands parents..." (ms. ancienne collection Berès, repr. Murphy 2006) publié en troisième position du n°7 ;
- les chiffres 1 et 2 pour chacun des deux fols du manuscrit allographe de "Promontoire" (ms. ancienne collection Berès, repr. Murphy 2004) publié en première position du n°8 de La Vogue ;
- à la suite duquel aurait dû apparaître "Mémoire", emporté par D’Orfer (ms. ancienne collection Guérin, repr. Tajan 1998, pp. 40-42) sur le recto duquel figure le chiffre 3, à la place duquel Fénéon publia "Scènes" (ms. ancienne collection Berès, repr. Murphy 2006) en troisième position du n°8 [le chiffre 3 au recto du feuillet ne semble en effet pas de la main de D’Orfer] ;
- le chiffre 4 pour "Soir historique" (ms. ancienne collection Berès, repr. Murphy 2004) publié en quatrième position du n°8 ;
- le chiffre 5 pour "Michel et Christine" (ms. ancienne collection Berès, repr. Murphy 2006) publié en cinquième position du n°8 ;
- le chiffre 6 pour "Platebandes d’amaranthes..." (ms. ancienne collection Berès, repr. Murphy 2006) publié en sixième position du n°8 ;
- le chiffre 7 pour "Honte" (ms. ancienne collection Berès, repr. Murphy 2006) publié en septième position du n°8 ;
- [probablement le chiffre 8 sur le manuscrit non localisé et jamais reproduit de "Loin des oiseaux...", de l’ancienne collection Berès, publié en première position du n°9] ;
- le chiffre 9 pour "O saisons, ô châteaux..." (ms. ancienne collection Berès, repr. Murphy 2006) publié en seconde position du n°9 ;
- le nombre 10 pour "La rivière de cassis..." (ms. ancienne collection Berès, repr. Murphy 2006) publié en troisième position du n°9
- et le nombre 11 partiellement effacé pour "Mouvement" (ms. ancienne collection Berès, repr. Murphy 2002, p. 448) publié en quatrième position du n°9.
A ceux-ci s’ajoutent des manuscrits emportés par D’Orfer lorsqu’il quitta La Vogue et qui ne purent être publiés qu’en 1895 par Léon Vanier, après que Charles Grolleau (1867-1940) les lui céda. D’Orfer avait confié ces manuscrits sans intention de les vendre, mais Grolleau s’en sépara sans son accord, comme en témoigne une lettre d’excuses autographe vendue par Pierre Berès à l’Hôtel Drouot le 11 décembre 1998 (signalée par Murphy 2006, p. 42, note 3). Ils portent les numéros de foliotation suivants :
- le chiffre 1 presque entièrement effacé pour "Fairy" (BNF ms NAF 14123, fol. 2, repr. GALLICA) ;
- [le chiffre 2 effacé (?) pour "Guerre" (BNF ms NAF 14123, fol. 4, repr. GALLICA)] ;
- comme nous l’avons vu plus haut, le chiffre 3 pour "Mémoire » (ms. ancienne collection Guérin, repr. Tajan 1998, pp. 40-42) ;
- le chiffre 3 également pour "Génie" (ms. ancienne collection Berès, repr. Murphy 2004) ;
- le chiffre 4 pour "Soir historique" (ms. ancienne collection Berès, repr. Murphy 2004) ;
- le chiffre 4 également pour "Jeunesse I-Dimanche" ;
- le chiffre 5 pour "Jeunesse II-IV" (ms. Bodmer, repr. Bodmer Lab) ;
- le chiffre 6 pour "Solde" (BNF ms NAF 15123, fol. 1, repr. GALLICA)
- et le chiffre 7 pour "Patience" (ms. ancienne collection Berès, repr. Murphy 2004).
L’ordre de publication des poèmes en prose inédits suit, dans leur édition originale par Vanier en 1895, la foliotation qu’avait établie D’Orfer pour "Fairy", "Guerre", "Génie", "Jeunesse" et "Solde".
2) Le rattachement du manuscrit au recueil d’Illuminations. Cette mention du titre de l’œuvre sur un manuscrit isolé n’est pas un cas unique, on la retrouve soit à l’angle supérieur gauche du fol. 1r. d’"Enfer de la Soif" (ms. ancienne collection Guérin, repr. Tajan 1998, pp. 32-35) et à l’angle inférieur droit du recto de "Promontoire" (Musée-Bibliothèque Arthur Rimbaud de Charleville-Mézières ms. AR 280-54) [surchargée par la suite à l’encre]; soit directement à l’encre dans la marge latérale gauche de ce même feuillet; soit à l’encre sous la forme «Les Illuminations/suite» au recto de "Chanson de la plus haute Tour" (ms. de la collection Jean Bonna, repr. Graham 2008, p. 256) ou au recto de l’allographe "Promontoire" (ms. ancienne collection Berès, repr. Murphy 2004). Dans le cas de l’inscription «Les Illuminations/suite», les pièces concernées correspondent aux poèmes ouvrant les numéros 7 et 8 de la revue La Vogue. Murphy 2004, pp. 56-57, rend compte d’une expertise attribuant l’en-tête «Les Illuminations/suite» à la main de Léo D’Orfer, ce qui appuie l’hypothèse d’un programme éditorial préalable à la reprise du projet par Fénéon. Cependant, dans Murphy 1998, p. 308, les indications «Illuminations» au crayon de papier sont attribuées à Vanier, l’éditeur des manuscrits inédits soustraits par D’Orfer : « c’est de la main de Vanier nous semble-t-il qu’a été écrite la note dans la marge supérieure gauche du manuscrit [de "Promontoire"], et probablement celle – «Illuminations» - du coin inférieur droit. Ajoutons que la notation «Illuminations» en haut du manuscrit de "Jeunesse II, III et IV" [ms. Bodmer] peut être de la même main, comme l’écriture allographe que l’on trouve dans le coin supérieur d’"Enfer de la soif". La graphie, autant que la transmission de ces manuscrits, laisse penser qu’il s’agit de l’écriture de Vanier. (...) Nous croyons que les mots au crayon sont de la main de Vanier, ce qu’appuierait la comparaison avec son écriture dans ses lettres à Louis Pierquin et dans les épreuves de l’édition de 1895, les mots à l’encre pourraient être de Messein. » Un point de vue repris dans Murphy 1999, p. 711 à propos d’"Enfer de la soif" : « L’écriture allographe, rendue pâle par l’usure du haut du document, est probablement celle que l’on trouve dans plusieurs manuscrits qui ont fait partie des collections de Vanier et de Messein, notamment dans l’inscription figurant dans le coin supérieur gauche du manuscrit de "Jeunesse II-IV". Ces inscriptions n’ont pas été effectuées lorsqu’on a préparé la publication du dossier dit des Illuminations dans La Vogue (1886), mais au moment de l’édition de ces textes en ou avant 1895, par Vanier personnellement ou par l’un de ses assistants. Ces inscriptions ressemblent à celles de LV1891, notamment dans les pages du Reliquaire que Vanier ne voulait pas reprendre dans LV1895, les ayant déjà publiées dans LV1892. Vanier n’a pas jugé utile de reproduire ce poème dont une autre version avait été imprimée dans La Vogue et republiée dans LV1892.»
3) Le rappel de titre «Veillées». La position de l’inscription pourrait laisser entendre qu’il s’agit d’une indication de titre pour la troisième pièce du feuillet, pourtant rangée par Rimbaud sous le chiffre romain IV. Cependant, le fait que le terme «Veillées» au pluriel corresponde dans Illuminations à une série constituée de trois pièces également numérotées en chiffres romains témoigne plutôt d’une volonté de rattacher le texte à cet autre ensemble. Si l’on considère que l’inscription est autographe – une possibilité envisagée par Guyaux-Cervoni 2009 – elle rendrait compte des hésitations de l’auteur quant à la série de pièces constituée sur le feuillet du ms. Bodmer. La comparaison des écritures et l’emploi du crayon de papier pourraient toutefois faire pencher la balance vers une inscription allographe, de la main de Léo D’Orfer. Il s’agirait alors d’un autre reliquat du programme éditorial qu’il avait mis en place pour la publication d’Illuminations dans La Vogue ou un projet ultérieur. De tous les éditeurs de Rimbaud, seul Paterne Berrichon choisit de publier cette pièce à la suite de "Veillées I-II-III" (cf. Berrichon 1912, p. 195). - AbstractManuscrit autographe non signé des trois dernières parties du poème Jeunesse. Seul manuscrit connu de ces fragments d'Illuminations.
- AnnotationVersion du 20 février 2019 (auteurs: M. A. Kolakowski & Rim Essafi).
- BibliographyÉdition originale du manuscrit dans RIMBAUD, Arthur, Poésies Complètes. Avec préface de Paul Verlaine et notes de l’éditeur, éd. Léon Vanier, Paris, 1895 : ARCHIVE.ORG
Édition du manuscrit suivant le rappel de titre «Veillées» dans RIMBAUD, Arthur, Vers et Proses, éd. Paterne Berrichon, Mercure de France, Paris, 1912 : ARCHIVE.ORG
Première édition critique dans RIMBAUD, Arthur, Illuminations. Painted Plates, éd. H. De Bouillane de Lacoste, Mercure de France, Paris, 1949, pp. 116-118.
Références :
- CANIVENC, Pierre, "Une petite revue symboliste, La Vogue (table alphabétique des collaborateurs)" in Littératures, n° 1, printemps 1980. pp. 153-171 (index des poèmes édités dans les numéros de La Vogue en 1886, pp.167-8) : PERSEE
- RIMBAUD, Arthur, Illuminations, éd. A. Guyaux, A la Baconnière, Neuchâtel, 1985 [Guyaux 1985]
- GUYAUX, André, Poétique du fragment : essai sur les Illuminations de Rimbaud, A la Baconnière, Neuchâtel, 1985
- Rimbaud-Lautréamont, catalogue de la vente Jacques Guérin, huitième partie, Tajan, Paris, 1998 [Tajan 1998]
- MURPHY, Steve, « L’autographe et son double : Fêtes de la faim de Rimbaud », in Le manuscrit littéraire : Son statut, son histoire,
du Moyen Âge à nos jours, éd. L. Fraisse, Klincksieck, Paris, 1998
- RIMBAUD, Arthur, Oeuvres complètes, éd. S. Murphy, Champion, Paris, 1999-2007, tomes 1, 3 et 4 (fac-similés) [Murphy 1999]
- MURPHY, Steve, «Trois manuscrits autographes de Rimbaud », in Histoires littéraires, n°17 (2004), pp. 35-57
- MURPHY, Steve, « Chantier d’une révolution poétique : Les manuscrits rimbaldiens de la collection Berès », in Histoires littéraires, n°27 (2006), pp. 39-80
- GRAHAM, Edouard, Passages d’encre. Echanges littéraires dans la biblio-
thèque Jean Bonna : envois, lettres et manuscrits autographes, 1850-1900, Gallimard, Paris, 2008
- RIMBAUD, Arthur, Oeuvres complètes, éd. A. Guyaux et A. Cervoni, Gallimard, coll. Bibliothèque de la Pléiade, Paris, 2009 [Guyaux-Cervoni 2009].
Manuscrits en ligne:
- "Dossier Verlaine" des Illuminations, ms. NAF 14123 de la BNF : GALLICA
- Suite du "Dossier Verlaine" ("Solde", "Fairy", "Jeunesse I - Dimanche", "Guerre" ), ms. NAF 14124 de la BNF: GALLICA
Identification
- ConstellationManuscrits Autographes
- PID1765
- Shelf Markms. Bodmer R-28.3