Constellation Manuscrits Autographes
A Madame la Comtesse de Forbach. Par M. Diderot. Sur l’Education.
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Brouillon d'une lettre-traité autographe avec corrections allographes.
Diderot formule une réponse à la Comtesse de Forbach, à propos du programme d’éducation qu’elle était en train de mettre sur pieds pour ses enfants.
S’imaginant ce qu’il en serait d’avoir à élever son propre enfant, le philosophe développe un argument selon lequel un garçon (le cas d’une fille n’est pas envisagé) doit d’abord devenir une bonne personne, pour ensuite seulement accomplir de grandes choses. Il remarque qu’à cet égard deux mêmes vertus sont nécessaires à l’homme bon, comme au grand homme: la justice et la fermeté. L’éducation scientifique semble être le meilleur instrument pour accorder l’esprit juste et ferme à la droiture, car sous chacun de ses aspects, le rapport de l’enfant au monde peut au final se ramener à une démonstration rationnelle. Aussi le jugement mathématique doit-il s’entendre comme une véritable règle de mesure, y compris morale. Cependant, il demeure encore nécessaire d’ouvrir l’esprit en train de se former, par la considération de perspectives larges, de même qu’il faut développer son goût. Il faut aussi qu’il soit aimé des autres. Ainsi, les parents agiront de la meilleure manière devant leurs enfants sans pour autant se poser en modèles, et se dispenseront de se moquer d’eux lorsqu’ils commettent des erreurs, afin de préserver leur dignité et leur sens de la liberté.
A la fin de sa lettre, Diderot renvoie à ces principes comme étant ceux d’une éducation « libérale » et y adjoint rapidement quelques conseils d’hygiène de vie. Il conclut en indiquant que la seule différence subsistant entre son programme et celui de la Comtesse de Forbach s’avère en fin de compte être celle de leurs sexes respectifs.
Diderot formule une réponse à la Comtesse de Forbach, à propos du programme d’éducation qu’elle était en train de mettre sur pieds pour ses enfants.
S’imaginant ce qu’il en serait d’avoir à élever son propre enfant, le philosophe développe un argument selon lequel un garçon (le cas d’une fille n’est pas envisagé) doit d’abord devenir une bonne personne, pour ensuite seulement accomplir de grandes choses. Il remarque qu’à cet égard deux mêmes vertus sont nécessaires à l’homme bon, comme au grand homme: la justice et la fermeté. L’éducation scientifique semble être le meilleur instrument pour accorder l’esprit juste et ferme à la droiture, car sous chacun de ses aspects, le rapport de l’enfant au monde peut au final se ramener à une démonstration rationnelle. Aussi le jugement mathématique doit-il s’entendre comme une véritable règle de mesure, y compris morale. Cependant, il demeure encore nécessaire d’ouvrir l’esprit en train de se former, par la considération de perspectives larges, de même qu’il faut développer son goût. Il faut aussi qu’il soit aimé des autres. Ainsi, les parents agiront de la meilleure manière devant leurs enfants sans pour autant se poser en modèles, et se dispenseront de se moquer d’eux lorsqu’ils commettent des erreurs, afin de préserver leur dignité et leur sens de la liberté.
A la fin de sa lettre, Diderot renvoie à ces principes comme étant ceux d’une éducation « libérale » et y adjoint rapidement quelques conseils d’hygiène de vie. Il conclut en indiquant que la seule différence subsistant entre son programme et celui de la Comtesse de Forbach s’avère en fin de compte être celle de leurs sexes respectifs.
Auteur: | Diderot, Denis |
Titre: | A Madame la Comtesse de Forbach. Par M. Diderot. Sur l’Education. |
Langue: | French |
Nombre de scans: | 7 |
Type: | Manuscript |