Constellation Manuscrits Autographes
Poésie.
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Manuscrit autographe signé des deux poèmes L'Ange et L'Aveugle.
L'Ange comporte 14 vers à rimes plates (ABAB) sans apparente disposition en strophes. Formulé comme une adresse à la mère, ce poème décrit la rencontre dans un rêve entre le poète et un ange. Le dialogue entre ces deux protagonistes y est rapporté au discours direct à l'aide de verbes de parole à l'imparfait. Cherchant à percer les secrets du monde et à évaluer quel serait le plus vaste des éléments existant, le poète interroge à plusieurs reprises l'ange : "est-il rien de plus grand que l'immense désert ?", "n'est-il rien de plus grand que la mer ?" À chaque réponse de l'ange, un nouvel élément est mentionné comme étant plus grand que le précédent : il cite d'abord la "mer retentissante" (v.6), plus vaste que "l'immense désert" (v.4) ; cette dernière est surpassée ensuite par "le radieux éther" (v.8). Le dernier vers apporte la réponse ultime aux questionnements, indiquant ce qui surpasse tous les éléments précédemment cités : "c'est l'amour d'une mère." (v.20)
L'Aveugle comporte 20 vers à rimes plates (ABAB) sans apparente disposition en strophes. Il est adressé au poète anglais John Milton et semble être une prolongation du poème sur la cécité (When I Consider How My Light Is Spent) rédigé par ce dernier entre 1652 et 1655. Il est constitué sous forme de de dialogue en deux répliques au discours direct entre un cavalier et Milton. Les paroles du cavalier occupent les 9 premiers vers et la réponse de Milton occupe les 11 suivants.
Le cavalier adresse à Milton sa pitié et son sentiment de sympathie : la cécité, "nuit sans limite" (v.4) dans laquelle ce dernier est plongé lui semble être une prison ("sombre cachot". v.6) empêchant le poète d'apprécier le spectacle de la nature (" le couchant avec sa pourpre incendiée", v.8 répond au "terrible azur et la blancheur des lys", v.9) et menant à un sentiment d'égarement et de panique ("[vos yeux] s’égarent, fous d’horreur, dans la nuit sans limite", v.4)
Milton répond d'abord par une concession abondant dans le sens des propos du cavalier ("Il est vrai...", v.11) avant de poursuivre par une opposition ("Mais c'est parce que...", v.14). Son discours fait voir la cécité comme une forme de protection divine : la "nuit farouche" (v.20) dans laquelle le poète se trouve n'est autre que " l’ombre de[s] ailes" (v.20) des "grands Anges" (v.16) envoyés par Dieu et volant tout autour de lui.
L'Ange comporte 14 vers à rimes plates (ABAB) sans apparente disposition en strophes. Formulé comme une adresse à la mère, ce poème décrit la rencontre dans un rêve entre le poète et un ange. Le dialogue entre ces deux protagonistes y est rapporté au discours direct à l'aide de verbes de parole à l'imparfait. Cherchant à percer les secrets du monde et à évaluer quel serait le plus vaste des éléments existant, le poète interroge à plusieurs reprises l'ange : "est-il rien de plus grand que l'immense désert ?", "n'est-il rien de plus grand que la mer ?" À chaque réponse de l'ange, un nouvel élément est mentionné comme étant plus grand que le précédent : il cite d'abord la "mer retentissante" (v.6), plus vaste que "l'immense désert" (v.4) ; cette dernière est surpassée ensuite par "le radieux éther" (v.8). Le dernier vers apporte la réponse ultime aux questionnements, indiquant ce qui surpasse tous les éléments précédemment cités : "c'est l'amour d'une mère." (v.20)
L'Aveugle comporte 20 vers à rimes plates (ABAB) sans apparente disposition en strophes. Il est adressé au poète anglais John Milton et semble être une prolongation du poème sur la cécité (When I Consider How My Light Is Spent) rédigé par ce dernier entre 1652 et 1655. Il est constitué sous forme de de dialogue en deux répliques au discours direct entre un cavalier et Milton. Les paroles du cavalier occupent les 9 premiers vers et la réponse de Milton occupe les 11 suivants.
Le cavalier adresse à Milton sa pitié et son sentiment de sympathie : la cécité, "nuit sans limite" (v.4) dans laquelle ce dernier est plongé lui semble être une prison ("sombre cachot". v.6) empêchant le poète d'apprécier le spectacle de la nature (" le couchant avec sa pourpre incendiée", v.8 répond au "terrible azur et la blancheur des lys", v.9) et menant à un sentiment d'égarement et de panique ("[vos yeux] s’égarent, fous d’horreur, dans la nuit sans limite", v.4)
Milton répond d'abord par une concession abondant dans le sens des propos du cavalier ("Il est vrai...", v.11) avant de poursuivre par une opposition ("Mais c'est parce que...", v.14). Son discours fait voir la cécité comme une forme de protection divine : la "nuit farouche" (v.20) dans laquelle le poète se trouve n'est autre que " l’ombre de[s] ailes" (v.20) des "grands Anges" (v.16) envoyés par Dieu et volant tout autour de lui.
Author: | Banville, Théodore de |
Title: | Poésie. |
Language: | French |
No of scans: | 3 |
Type: | Manuscript |